Y aura-t-il bientôt des livraisons de marchandises par dirigeable ? Une société française a en tout cas signé une option d’achat avec l’américain Lockheed Martin pour jusqu’à 12 aéronefs de ce type, une solution “durable et abordable” selon elle.
L’entreprise Hybrid Air Freighters (HAF), qui compte parmi ses cadres dirigeants l’ancien directeur du bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) Jean-Paul Troadec, a précisé avoir conclu cet accord d’un montant potentiel de quelque 500 millions de dollars s’il se concrétise.
HAF, basée à Paris, veut devenir le “propriétaire exploitant des aéronefs Hybrid Airship Lockheed Martin” de type LMH-1, selon un communiqué diffusé au deuxième jour du salon aéronautique du Bourget.
“Une nouvelle ère s’ouvre pour la livraison de fret dans les zones reculées, sans recours à des infrastructures au sol coûteuses”, a assuré le PDG de HAF, Hubert de Contenson, cité dans ce communiqué.
Le LMH-1 peut emporter 21 tonnes de charge utile et se poser sans infrastructure au sol, grâce à un système de coussin d’air. Lockheed Martin avait reçu en mars 2016 une première option d’achat pour 12 appareils de la part de la société britannique Straightline Aviation.
Les dirigeables, qui avaient connu leur heure de gloire dans les années 1930 avant de s’effacer face aux progrès des avions, connaissent un regain d’intérêt de la part des constructeurs.
Encore lundi, Thales Alenia Space, coentreprise entre le français Thales et l’italien Finmeccanica, a signé un accord afin de prendre une participation minoritaire dans la PME française Airstar Aerospace, qui conçoit et produit notamment des dirigeables.
Au Royaume-Uni, la société Hybrid Air Vehicles a récupéré un prototype développé par Northrop Grumman, l’Airlander 10, d’une longueur de 92 mètres, soit 20 de plus qu’un Airbus A380, mais l’appareil a été endommagé lors d’un atterrissage raté en août 2016.